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Famille : Les ados et le «joint» : quoi faire ?

L’adolescence est une étape de la vie marquée générale- ment par une instabilité comportementale qui pousse le jeune à tenter des expériences à risques dont la consom- mation de drogues. Pourquoi ? Quels sont les dangers ?
Que doit faire le parent ?

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Le cannabis, également appelé le « joint » dans certains milieux, est la drogue la plus consommée au Mali. Selon un rapport de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), 18 tonnes d’herbe de cannabis destinées à la consommation locale ont été saisies au Mali en 2021. Toujours selon le même rapport de l’ONUDC, 9% des personnes traitées en Afrique pour des troubles liés à l’usage de drogues ont moins de 18 ans. Signalons qu’aucun adolescent n’est à l’abri de la consommation de drogues et que tous les milieux socio-économiques sont concernés. Toutefois, plusieurs observateurs notent que les garçons sont plus exposés que les filles.

Les causes de la consommation de drogues chez les jeunes sont multiples. Cependant, selon le sociologue Meïssa Sarr, on note trois explications récurrentes : la recherche d’effet pour s’amuser ou se détendre au cours d’une soirée, par exemple ; le désir d’appartenir à un

groupe de copains ; la recherche de moyens pour gérer des malaises sociaux tels que l’anxiété, la dépression, le rejet ou d’autres formes de souffrances psychiques.

Les dangers liés à la consommation de drogues sont graves et dans certains cas, mortels. La drogue a des conséquences sur la santé. À court terme, elle provoque la violence chez le sujet consommateur en tant qu’auteur ou victime. Parmi ces violences, on note les rapports sexuels non désirés et non protégés, les accidents de la route : « (…) la moto quitta son itinéraire, le grand boulevard qui mène à Koulouba, et fonça dans l’inconnu. Je perdis le contrôle (…) je fus projeté à quelques mètres du goudron (…) dans la fosse (…) », écrit justement Aboubacar Eros Sissoko dans son livre de témoignages intitulé Cannabis, une fois sans suite.

Sur le long terme, le cannabis détruit le développement du cerveau (qui se fortifie jusqu’à l’âge de 25 ans) et la capacité du jeune

à réfléchir, à apprendre. La consommation du cannabis génère également plusieurs pathologies comme la schizophrénie, les troubles bipolaires ; elle endommage les poumons et rend la respiration difficile. Des complications cardio-vasculaires et neuro- vasculaires peuvent apparaitre et provoquer le décès du sujet. En outre, en matière de législation sur la drogue, la loi malienne stipule : « Tout usage hors prescription médicale des drogues sous contrôle est interdit sur le territoire national. » (Loi No 01-078 du 18/07/2001, art. 137). L’usage de la drogue constitue donc une infraction punissable de peine d’emprisonnement, entre autres.

Gerd Altmann / Pixabay

Le rôle du parent est important dans la lutte contre la consommation de drogues chez l’adolescent. Le parent doit être attentif aux fréquentations et aux comportements de son enfant. Des signes comme la violence, l’ivresse, l’excitation ou l’abattement… chez l’enfant doivent alerter le parent et l’amener à agir aussitôt. Cependant, la prévention est la solution clé. Le parent doit toujours dialoguer avec son enfant. Le sujet de la consommation de drogues ne doit pas être tabou. Il ne faut pas attendre que son enfant en fasse l’expérience avant d’aborder la question. Pour ce faire, on peut, par exemple, mettre l’ado en garde contre toutes formes de drogues (cigarette, chicha, alcool, cannabis…) ; on peut également lui indiquer les conséquences de la consommation de drogues sur la santé et les peines juridiques encourues. Il faut surtout rassurer son enfant : s’il sait que vous êtes là pour lui et que vous êtes disposé à l’écouter comme un ami, alors il s’ouvrira à vous ; ainsi vous pourrez le guider positivement. Il existe enfin des cures de désintoxication auxquelles le parent peut recourir pour traiter son enfant consommateur.

Ne devrait-on pas fournir ces cures de désintoxication dans la quasi-totalité de nos centres médicaux ?

Par Mamadou Konaté

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santé

Le glaucome

Touchant près de 67 millions d’individus dans le monde, le glaucome est la première cause de cécité évitable irréversible après la cataracte.

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Le glaucome est une neuropathie optique évoluant progressivement et qui est sensible à la pression intra oculaire, c’est-à-dire la pression qui règne à l’intérieur de l’œil. Il se caractérise par une excavation de la tête du nerf optique qui entraine des déficits de la sensibilité rétinienne.

Le glaucome est une maladie dégénérative du nerf optique qui entraîne une perte progressive de la vision commençant

tout d’abord en périphérie et progressant graduellement vers le centre de la vision. Cette maladie est souvent associée à une pression intraoculaire (PIO) élevée qui comprime et endommage les fibres du nerf optique et de la rétine. Cependant, une circulation sanguine inadéquate peut entrainer la mort des cellules du nerf et de la rétine malgré une PIO normale. La perte de vision associée au glaucome est permanente et irréversible. Sans traitement, cette maladie peut mener à la cécité. Les types de glaucome sont nombreux avec des mécanismes différents de survenue de la maladie. On peut les classer selon l’âge (glaucomes congénital, juvénile et de l’adulte), la présentation clinique (formes aiguë, subaiguë et chronique), le degré d’ouverture de l’angle iridocornéen (angle ouvert, fermeture de l’angle, forme mixte), l’étiologie ou les causes (glaucomes primaire, 80% ; et secondaire, 20%), le mécanisme (obstacles pré- trabéculaire, trabéculaire et post-trabéculaire), l’anatomie (glaucomes associés à des maladies de la cornée, de l’iris, du cristallin, etc.). Le plus courant est le glaucome chronique à angle ouvert.

\\\ »Le glaucome est une maladie asymptomatique et irréversible.\\\ »

Le terme glaucome n’est pas utilisé pour les hypertonies oculaires (augmentation de la pression intraoculaire) qui sont généralement modérées sans retentissement sur le nerf optique ; elles sont tout de même à surveiller, car un certain nombre peut évoluer en glaucome.

Initialement, la maladie reste asymptomatique mais la progression peut entraîner des symptômes comme voir des halos autour des lumières et des reflets dans une lumière vive, avoir la rougeur de l’œil, avoir une douleur oculaire, avoir un œil qui semble brumeux (en particulier chez les nourrissons), avoir une vision étroite ou tunnel, perdre la vision. Il faut noter que le principal symptôme est la baisse progressive et indolore de la vision. Mais il peut exister d’autres signes en fonction du tableau clinique et du stade évolutif de la maladie.

Le diagnostic positif repose sur un faisceau d’arguments basés sur les données des examens cliniques et para- cliniques.

Le traitement des glaucomes a pour but de stabiliser l’évolution de la maladie, d’avoir une pression intraoculaire cible (pression à partir de laquelle la maladie se stabilise chez le patient), de stopper la destruction des fibres nerveuses, de maintenir une bonne acuité visuelle. Les moyens utilisés pour le traitement sontsoitmédicamenteux(leshypotenseurs), soit physiques et/ou chirurgicaux. Les indications dépendent du type, du stade évolutif de la maladie, de l’âge et du plateau technique disponible.

En résumé, le glaucome est une maladie redoutable et irréversible dont le diagnostic doit être posé précocement pour une prise en charge efficace et efficiente afin d’assurer une bonne vision. Pour une meilleure qualité de vie, il est conseillé de faire au moins une sinon deux consultations ophtalmologiques par an pour prévenir ou traiter les maladies oculaires, car la vie c’est la vue et l’œil rend la vie agréable !

Par Dr. Sidy Moctar Diarra

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Routine de soins corporels

Dans une mer infinie de produits cosmétiques dispo- nibles sur les marchés, trouver la formule idéale pour sa peau peut être un défi monumental, notamment pour les femmes. Pour obtenir une routine de soins adaptés à vos besoins corporels, quelques aspects méritent d’être
pris en compte.

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Il faut d’abord IDENTIFIER SON TYPE DE PEAU. C’est-à-dire savoir si elle est sensible, grasse, sèche ou mixte. Chaque type de peau a des besoins spécifiques. L’identification permettra de comprendre les réactions de votre peau et vous guidera dans le choix de produits adaptés.

La peau grasse se reconnait par sa tendance à produire un excès de sébum, entrainant la dilatation des pores et les problèmes d’acné. Si vous avez une peau grasse, optez pour un net- toyant formulé spécifiquement pour ce type de peau, afin d’éliminer les cellules mortes. Par contre, il faut éviter de toucher fréquemment votre visage pour empêcher la propagation de l’huile et des bactéries.

La peau sensible, quant à elle, réagit facilement aux irritants et peut fréquemment présenter des rougeurs, des démangeaisons ou des sensations de brûlure. Renseignez-vous et utilisez les produits spécialement conçus pour les peaux sensibles. Les crèmes et les sérums hydratants sont conseillés pour ce type de peau.

La peau mixte présente à la fois des zones sèches et grasses. Si vous avez une peau mixte, évitez les produits agressifs et utilisez plutôt les hydratants légers. Vous pouvez utiliser un exfoliant doux, deux fois par semaine pour contrôler l’excès de sébum, en particulier sur

la zone T, c’est-à-dire la partie médiane du vi- sage qui recouvre le front, le nez et le menton. La peau sèche demande également l’utilisation de produits hydratants et de nettoyants doux. Si vous avez une peau sèche, appliquez un masque hydratant une fois par semaine pour revitaliser votre peau en profondeur.

Après l’identification de son type de peau, il faudra également considérer ses besoins, c’est-à-dire vos préoccupations corporelles spécifiques, comme l’acné, les taches ou la sensibilité. Pour ces cas, vous devez choisir des produits ciblés. Prenez toujours le soin de lire la liste des ingrédients utilisés dans la com- position des produits que vous choisissez. La connaissance des composants permet d’éviter les risques d’irritation et d’allergie.

Faites particulièrement attention à votre visage, qui reste une zone sensible. Il n’est pas conseillé d’utiliser les mêmes produits pour le visage et le corps. Ces deux zones présentent généralement des besoins différents.

L’utilisation de bons produits cosmétiques n’assure pas, à elle seule, la santé et l’éclat de la peau. Il faut adopter une alimentation saine et équilibrée pour éviter certains problèmes corporels.

Pour établir une routine de soins adaptés à votre peau, vous pouvez également consulter un dermatologue.

Par Fatoumata Boba Doumbia

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Bon à savoir

Comment avoir une alimentation saine ?

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Avoir une alimentation saine permet de lutter efficacement contre toutes les formes de malnutrition et de maladies telles que le diabète, les cardiopathies, les accidents vas- culaires cérébraux et le cancer. Pour avoir une alimentation saine, il faut considérer les ali- ments sous quelques aspects.

Fruits et légumes

Il est conseillé de consommer au moins 400 g de fruits et légumes par jour. Pour at- teindre cette quantité, on peut manger les fruits et légumes à tous les repas, faire des fruits frais et des légumes secs sa recette d’en-

cas (petite collation que l’on prépare en cas de faim légère), manger des fruits et des légumes de saison et prendre le soin de diversifier les fruits et légumes que l’on consomme.

Graisse

Il est conseillé de réduire la consommation de graisse à moins de 30 % de l’apport énergétique total. L’apport éner- gétique est la quantité d’énergie consommée par un individu au cours d’une journée grâce à son alimentation. Cette réduction permet d’éviter le surpoids et de développer des ma- ladies. Pour diminuer la consommation de graisse, on peut bouillir ou cuir à la vapeur les aliments plutôt que de les frire, consommer des huiles riches en graisses polyinsaturées

comme l’huile de soja ou de tournesol – mieux connues sous les noms d’Oméga 3 et Oméga 6 – manger des aliments laitiers allégés et de la viande sans graisse, réduire la consomma- tion d’aliments préparés au four et préemballés (beignets, gâteaux, tartes, cookies, biscuits…) qui contiennent des acides gras trans indus- triels.

Sel, sodium et potassium On consomme trop de sel (en moyenne 9 à 12 g par jour) et peu de potassium (moins de 3,5 g). Cette si- tuation favorise l’hypertension artérielle qui, à son tour, augmente le risque des cardiopa- thies et des AVC. Il est donc conseillé de li- miter l’usage du sel dans la préparation des

aliments ; de ne pas saler à table son plat ou utiliser des sauces à forte teneur en sodium. La consommation de fruits et légumes frais permet, en revanche, d’augmenter l’apport en potassium.

Sucre. Il est conseillé de réduire la consom- mation de sucre libre. Le sucre libre désigne le sucre ou le glucide non naturel, raffiné par l’homme ou les animaux comme l’abeille. Pour réduire l’apport énergétique en sucre (à moins de 10%, taux conseillé précisément), on peut limiter la consommation d’aliments fortement sucrés comme les sodas ou les concentrés li- quides ou en poudre.

Source : oms.org

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